ANTONUCCIO •
WIELAND •
ARCHITECTES EPFL SIA •
PROJETS•
216_COLI •
2023 •
CONCOURS POUR UN NOUVEAU BÂTIMENT POUR SERVICES PUBLICS • 3E PRIX
LIDDES •
MAÎTRE DE L'OUVRAGE • Commune de Liddes
PROGRAMME • atelier, garages, bureaux, salle de conférence locaux de pause, vestiaires, locaux de stockage, locaux sanitaires et douches, locaux techniques, silos à sel
CHIFFRES CLÉS • SPB : 1 900 m2, VB : 9 600 m3
COLLABORATION • nomad architectes vevey
Ecart • n.m
Synonyme : hameau
Groupe d’habitation en milieu rural, généralement trop petit pour être considéré comme un village
Le nouveau bâtiment pour les services publics de Liddes • Le projet a pour vocation de réunir sur un même site le service communal pour les travaux publics, le service régional du feu et un point d’appui de l’OFROU pour l’entretien de la route menant au Gd. St-Bernard. La parcelle mise à disposition pour ce nouveau projet est composée de prés et de champs situés légèrement à l’écart du centre du village de Liddes et de son tissu historique classé. Au contraire du centre historique du village, l’urbanisation le long de la route du Col se caractérise par une urbanisation hétérogène et peu dense. Les corps de bâtiments qui composent ce tissu dispersé sont régulièrement fichés dans la pente naturelle ; parfois, des esplanades construites imbriquent les compostions bâties de manière à faciliter leur accès ou leurs relations fonctionnelles et forment ainsi des ensembles identifiables dans le site : l’église et son parvis ; le bâtiment de la fanfare et son parking, la laiterie communale et sa desserte. En réponse aux surfaces importantes nécessaires au programme et à la reconnaissance par l’inventaire ISOS du lieu comme site d’importance national, le projet propose une implantation intégrée dans le grand paysage, cherchant à créer un nouvel ensemble de bâtis, identifiable comme tel : le hameau des services publics.
Un ensemble simple et compact dans le grand paysage • Afin de s’insérer harmonieusement dans le site naturel existant caractérisé par un dénivelé important, le projet enterre une grande partie du programme et condense l’ensemble des volumes émergents dans un système introverti composé de trois éléments :
- une esplanade rationnelle en lien avec le grand volume enterré des garages, directement accessible depuis la route de Vichères
- un volume chauffé émergeant, ferme contemporaine à l’échelle du site comme visage du hameau sur la route du Col. Il regroupe les programmes administratifs et communs.
- un corps de bâtiment non chauffé (abritant les silos et les espaces de stocks) implanté le long de la route de Vichères et refermant la composition sur elle-même.
Pour limiter son impact visuel sur l’ensemble du grand paysage, le projet cherche la compacité et la simplicité d’expression. En composant avec des constructions de gabarits simples, à l’échelle du bâti existant, le projet s’insère dans le site en formant un nouvel ensemble. Seuls deux volumes emballés d’une même peau en bois émergent du territoire : deux constructions rurales réunies autour d’une cour, à peine visible.
Des services autonomes • Bien que réuni sous un seul et même toit, chaque service dispose de son propre secteur et fonctionne de manière indépendante. Le rassemblement des espaces chauffés dans un volume unique permet une utilisation rationnelle des espaces et de l’énergie en simplifiant à la fois les flux, la construction, l’enveloppe thermique et permet aussi une mutualisation de locaux – salle de conférence et atelier de réparation. Le volume chauffé et émergeant le long de la route du Col s’organise autour d’un noyau de circulation public distribuant trois étages et un sous-sol. Cette organisation permet une distribution optimale des flux entre le haut et le bas de la parcelle. Elle sert autant de points d’accès aux visiteurs venus directement depuis le village au sud via l’entrée supérieure qu’aux employés se stationnant de l’autre côté de la route de Vichères au nord via l’entrée inférieure.
Une peau unique pour une valeur d’ensemble • Afin d’uniformiser les bâtiments, une peau unique en bardage de bois brulé enveloppe tous les volumes. Matériau durable et résistant, le bois brûlé s’intègre harmonieusement au contexte en conférant au bâtiment un langage à la fois contemporain et rural. Le calepinage de ce dernier varie selon la fonction qu’il recouvre : peau aérée pour les volumes non chauffés et peau plus dense pour les volumes isolés. Le jeu de calepinage et d’ouvertures du bardage offre à l’ensemble une variation subtile de l’utilisation du bois. À l’aube ou à la tombée du jour, les bâtis du hameau s’illuminent dans le paysage de manière variée et chatoyante.
215_SASI •
2023 •
CONCOURS DE PROJETS POUR LA CONSTRUCTION DU NOUVEAU FOYER ST-RAPHAËL •
SION •
MAÎTRE DE L'OUVRAGE • Association St-Raphaël
PROGRAMME • chambres avec balcon, salle à manger, cuisine et salon commun, salle de jeux/TV, buanderie, espaces sanitaires, zone administrative (bureaux, salle d’accueil, salle de conférence, salle de cours/informatique), locaux d’exploitation et techniques, aménagements extérieurs.
CHIFFRES CLÉS • SP : 1 335 m2, VB : 4 800 m3
INGÉNIEUR CIVIL • AB Ingénieurs SA
COLLABORATION • nomad architectes vevey
Guérite • Le foyer St-Raphael a pour vocation d’offrir à des jeunes en difficulté et/ou en réinsertion, un lieu d’habitation propice à un cadre de vie qualitatif sur le plan de l’habitat tout comme sur celui de l’encadrement nécessaire à leur accompagnement.
Situé dans un quartier urbanisé de Sion, en périphérie du centre historique, le nouveau foyer St-Raphael s’implante sur une parcelle exiguë située dans un quartier d’immeubles d’habitation sans grande valeur urbanistique. Caractérisée par la présence d’une colline, la parcelle profite d’un accident géologique : la présence d’un bloc erratique, fragment de roche alpine abandonnée par les glaciers lors de leur recul il a y plus de 10’000 ans. Cette particularité est l’élément structurant du site et offre au projet l’opportunité d’intervenir sur trois niveaux :
- La valorisation du paysage naturel existant par une intervention paysagère, douce et peu invasive : la montagne miniature, lieu de retraite.
- La construction d’un nouveau paysage, artificiel et exploitable, en lien direct avec le paysage existant : le parc suspendu.
- La proposition d’une maison, archétype local, inspirée de l’architecture vernaculaire des constructions implantées dans les pentes des coteaux valaisans : la guérite.
La montagne miniature, lieu de retrait et de contemplation • Le projet global cherche à respecter au maximum la topographie naturelle et existante de la colline: le résident peut s’y retirer, prendre du recul et contempler le paysage à plus grande échelle. La montagne miniature reste en l’état et devient le parc naturel de la nouvelle composition bâtie. Les constructions envisagées s’implantent sur les parties déjà altérées de son flanc et dans sa pente.
Le parc suspendu, courbe de niveau artificielle, niveau de référence du projet, prolongement de la colline et territoire de jeu • Le projet construit cherche avant tout à tisser un lien fort avec la colline. Il propose d’étirer la courbe de niveau 486,5 de la colline en construisant un volume d’un seul niveau, clairement dessiné. Ce nouveau volume, percé en un point et déformé en un autre, crée un nouvel espace de référence: le jardin suspendu. Cet espace extérieur, qui échappe par sa situation en hauteur, à la médiocrité qualitative des espaces urbains de ce quartier, devient l’espace extérieur des jeunes résidents. C’est là qu’ils s’y prélassent et qu’ils y jouent ; c’est de là, qu’ils atteignent les flans et les replats de la colline, tout comme les espaces majeurs de leur habitat. L’espace extérieur ainsi créé se retrouve amplifié et magnifié par le lien qu’il tisse avec la montagne miniature.
Le socle habité, lieu d’échanges et de travail • Situé sous le niveau de référence du jardin, en lien direct avec les flux piétons et les accès de mobilité douce, le socle habité propose tous les programmes dédiés à l’administration de la fondation et aux pratiques sociales qui lui sont liés. Celles-ci comptent les bureaux, les salles de cours et d’entretien et les espaces partagés de jours, tels que le salon et les pièces de jeux. La juxtaposition de tous ces programmes dans un socle commun, bien que clairement identifiables et pouvant être séparés physiquement la nuit (zone administrative et espaces communs du foyer), favorise la cohabitation possible entre résidents et éducateurs, tout en proposant des zones d’échange et des espaces mutualisables. C’est le coeur du projet.
La guérite, maison iconique de refuge, habitat partagé, espace de d’intimité • Implantée sur le flanc de la colline et posée sur le nouvel espace de référence, la maison regroupe tous les programmes dédiés à l’habitat. Directement en lien avec le jardin suspendu, la cuisine commune et la salle à manger sont au niveau de l’espace de référence. Ces programmes trouvent naturellement leur extension sur l’extérieur aménagé en jardin végétal et planté. Sur le même niveau, détaché de la zone d’habitat se trouvent le terrain de jeu et les espaces de détente. Situé en balcon sur l’espace urbain, le jardin suspendu devient en quelque sorte la plaine artificielle située en contrebas de la montagne miniature. De ce jardin commun, les promenades s’opèrent sur la colline en suivant naturellement les quelques cheminements existants ou aménagés. L’expression de la Maison se veut volontairement simple, iconique, voire symbolique : c’est le refuge, la guérite, celle qui domine le quartier malgré sa petite taille et sa modestie, celle aussi qui émerge subtilement du haut de la colline. Le construit fait donc référence aux architectures modestes se situant sur les flancs plantés des vignes, les guérites, typique en Valais, mais aussi à la petite maison sur la colline, icône de paisibilité, de calme et de domesticité.
214_JAVA •
EN COURS •
RÉAFFECTATION D'UNE ÉTABLE D'ALPAGE •
VILLARS-SUR- CHAMBY •
MAÎTRE DE L'OUVRAGE • Privé
PROGRAMME • studio indépendant et bureau
CHIFFRES CLÉS • SP : 80 m2
L'étable • Sur les hauteurs de Montreux, cette bâtisse du 19e siècle abrite deux espaces distincts mais étroitement liés. En aval un logement et en amont une étable. Le projet réaffecte le volume agricole inutilisé durant les dernières décennies afin d’offrir aux propriétaires de nouveaux espaces de vie et d’assainir énergiquement le bâtiment.
Le studio indépendant • L’ancienne étable avec son grand volume et son accès indépendant accueille le nouveau studio. La porte en bois, remplacée par un grand vitrage, offre un maximum de luminosité et une vue imprenable sur le versant ouest du Folly. A l’intérieur un module en bois - comme posé dans le grand espace - articule les fonctions principales; le lit, la salle de bain et la kitchenette. Ainsi, le volume profite d’un maximum d’espace libre et modulable au gré des besoins. A la fois salle de jeu, chambre d’amis ou encore coin cinéma, le nouvel studio se veut flexible et accueillant tout en mettant en valeur les traces de ce lieu chargé d’histoires.
Le bureau • Les combles, jusqu’à présent utilisés uniquement à des fins de stockages, sont isolés et reliés au logement existant par la création d’un nouvel escalier. Une deuxième boite en bois, nichée sous la charpente, offre un écrin chaleureux et intimiste pour le nouvel espace de travail.